Du fait de ses qualités techniques et économiques, le plastique fait partie intégrante de nos vies depuis la moitié du siècle dernier. Utilisé dans pratiquement tous les secteurs d’activité, le plastique est, peu à peu, devenu une matière incontournable pour de nombreux produits finis, ce qui hélas, pose un problème environnemental majeur tout au long de sa vie.
Du produit jetable, qui doit disparaitre de nos modes de consommation, au produit durable qui doit voir sa durée de vie prolongée par la réparabilité, être démontable et identifiable pour être plus facilement recyclé, il incombe à chacun d’agir : du concepteur et metteur sur le marché, en passant par le fabricant d’objet plastique et par le consommateur et ce jusqu’à sa fin de vie, le produit en plastique doit faire l’objet de toutes les attentions.
Les différentes techniques du fabricant d’objet plastique
Il existe de nombreuses techniques à disposition du fabricant d’objet plastique selon les produits à fabriquer et des moyens d’agir différents. En voici quelques exemples non exhaustifs :
-Le rotomoulage est une technique qui permet de faire la plupart des formes possibles simples ou complexes sans collage ni soudure (jouets, bacs, réservoirs, mobilier, canoës, planches à voile…),
-Le moulage par injection–soufflage est un procédé de mise en forme des thermoplastiques pour fabriquer des corps creux, tels des flacons et des bouteilles,
-l’injection de thermoplastiques permet au fabricant d’objet plastique de fabriquer des pièces, en série, répétables et techniques. La matière plastique est ramollie par la chaleur, injectée dans un moule, puis refroidie…
Pour chacune de ces techniques, l’écoconception est de mise pour alléger les pièces, rendre les produits démontables et réparables. Un vaste choix de matières plus responsables est déjà disponible, de nouvelles filières de recyclage s’organisent peu à peu comme le recyclage de filets de pêche ou encore le recyclage de déchet textile.
Le fabricant d’objet plastique travaille soit en étant metteur sur le marché, soit en sous traitance pour des donneurs d’ordre. Selon le cas, les responsabilités techniques et environnementales diffèrent.
Metteurs sur le marché :
Le fabricant d’objet plastique est considéré comme metteur sur le marché (personne physique ou morale), si à titre professionnel, il commerciale des produits qu’il conçoit, fabrique ou fait fabriquer.
Il doit répondre à la notion de « responsabilité élargie du producteur » (REP) qui désigne des démarches et dispositifs qui restaurent la responsabilité du fabricant d’objet plastique (ou tout autre producteur) quant à la gestion des déchets finaux ou intermédiaires générés par ces produits. Souvent les producteurs s’associent en filière pour gérer collectivement cette responsabilité.
Selon l’Adème, alors que les tensions sur les ressources augmentent et que l’on cherche à diminuer les impacts environnementaux de l’économie, la REP peut contribuer notamment :
-à encourager la recherche du moindre gaspillage de matière par l’éco-conception,
-à trouver des solutions pour prolonger la durée d’usage, entre autres, par la réparabilité (indice de réparabilité)
-ou encore à l’amélioration du recyclage par l’économie circulaire
Sous-traitant :
Très souvent, le fabricant d’objet plastique travaille en sous-traitance industrielle pour un « donneur d’ordres » ou metteur sur le marché, qui lui confie des opérations de fabrication, voire de maintenance, d’un produit. Sa responsabilité reste alors limitée à ses champs d’actions possibles.
S’il est sollicité dès l’écoconception, il peut faire profiter, notamment, de sa connaissance des matières plastiques innovantes et de son réseau de partenaires qui propose des solutions plus durables (plastiques issus de ressources renouvelables, plastiques recyclés…).
Le fabricant d’objet plastique travaille dans tous les cas à réduire ses déchets et à améliorer ses process de fabrication pour diminuer certaines de ses consommations (matière, électricité, eau…).
Le fabricant d’objet plastique est responsable, qu’il soit metteur sur le marché ou sous-traitant. Il met en place des mesures, des pratiques et des solutions quotidiennes, comme certaines décrites ci-dessus, pour limiter son impact sur l’environnement.
Toutefois, la sobriété reste une réponse majeure au fait que la consommation et les modes de production actuels de l’humanité ont des impacts considérables sur l’environnement et le Vivant, certains irrémédiables. La sobriété, c’est agir au quotidien pour réduire ses consommations et c’est la responsabilité de tous.